J'y ai pensé et repensé... hier, cette nuit, ce matin encore... A quoi bon se casser la tête quand tout est inéluctable, fini, et qu'il n'y a pas d'espoir de retour en arrière ? A rien, sinon à se faire du mal...
Je relativise quand même... J'ai gardé son amitié, et pour moi, c'est certainement le plus important, mais, il est vrai que j'aurais aimé que les choses se déroulent différemment, si j'avais pu prévoir une telle issue, mais, comme bien souvent dans ces cas-là, on ne prévoit pas ce qui va se passer, on espère simplement que ça se passera comme on le pensait, et puis... rien ne se passe comme "prévu", et, quelque part, un monde s'écroule...
Je ne tiens pas à citer de nom, elle se reconnaitra, et les rares qui sont au courant de l'histoire la reconnaitront aussi...
Ca fait maintenant quelques mois que je la connais... Fille très généreuse, très sensible aussi, bien souvent le mot pour rire, pleine de bon sens, attachante... les qualificatifs ne manquent pas, en un mot, c'est une fille formidable... Je la voyais au départ comme une amie, une très bonne amie... Je ne compte plus les nuits que nous avons passées à discuter ensemble de tout et de rien, à parler musique, de nous, des autres, et à nous trouver des points communs...
Ce qui n'était pour moi qu'une amitié au départ a évolué en un sentiment plus profond, sans que je le montre ouvertement (j'ai toujours été assez pudique pour dévoiler mes sentiments, et, surtout, j'ai toujours eu -et encore maintenant- peur de la réponse que l'on pouvait me donner), malgré le fait que je la taquinais assez souvent sur le sujet, malgré le fait que j'ai tenté de lui faire passer le message, en espérant qu'elle comprenne d'elle-même... Ca ne s'est pas produit, elle n'a pas réalisé que je tenais autant à elle...
Maintenant, elle sait, puisque je lui ai dit ce que je ressens pour elle... mais, si son coeur était à prendre, il ne l'est plus, je le sais, je m'en suis rendu compte... D'un coté comme de l'autre, ça fait mal, autant pour elle que pour moi, puisqu'elle m'estime énormément, et qu'elle n'aime pas que j'aie mal ou que j'aille mal, surtout si en plus elle pense que c'est elle la cause de ma douleur...
Qu'elle se rassure, le principal fautif, c'est moi... J'aurais dû dire avant, bien avant, ce que j'avais sur le coeur, mais je n'ai pas osé le faire, et maintenant, j'en paie le prix quelque part, c'est tout... C'est comme ça...
Pardon si je te fais du mal, je ne voulais pas... Tu n'es pas responsable de ce qui est arrivé, mais c'est arrivé...
«Le coeur a ses raisons que la raison ignore...». Ce qui est valable pour moi l'a été aussi pour toi, à la différence que pour toi, les sentiments sont partagés... Sois heureuse, c'est tout, tu le mérites amplement... Pour ma part, je vais continuer ma route, mais autrement que je me l'imaginais.
Songe m'a dit encore hier "tout peut arriver encore"... Oui, je suis d'accord avec le principe... sauf que je n'y crois plus tellement, trop d'échecs sont passés par là déjà... et c'est certainement ça qui me fait le plus mal, avec le fait de ne pas avoir osé dire...
Il ne sert à rien de regretter sur ce qui aurait pû être ou ne pas être, même si j'y pense encore et si ça fait encore mal, je dois aller de l'avant, continuer (merci Songe...), mais quelque part, ce ne sera plus tellement pareil...