En attendant la réponse de la Sécurité Sociale sur la prise en charge de mon appareil auditif, j'avais rendu le premier appareil en prêt, et on m'en avait prêté un autre, vous vous souvenez ?? Ben la pile du second a rendu l'âme hier soir... Le moins marrant, c'est que ça se produit toujours un week-end (j'y suis abonné, je sais) !!
Le plus drôle de l'histoire, c'est que j'ai des piles, mais elles ne s'adaptent pas à l'appareil que l'on m'a prêté...
Bon, l'ancien appareil que j'avais (et qui est mort de chez mort), et le neuf de chez neuf que j'aurai utilisent des piles format 13, alors que celui que j'ai en prêt utilise du format 675...
Pour simplifier, il existe 5 formats de piles auditives :
675 13 312 10
et le format 5 (non représenté)
Mon tout premier appareil utilisait des 675 (c'était un Siemens que j'ai particulièrement aimé, parce que puissant et confortable), et une pile me durait 1 mois complet !! Les piles étant à l'époque (pour les 675) vendues sous blister de 6 (contre 4 actuellement le plus souvent, quoique on peut encore les trouver par blister de 6), j'achetais seulement deux blisters dans l'année !! :))
C'est d'ailleurs le seul appareil avec lequel je pouvais mettre le mode "téléphone" sans problèmes pour téléphoner d'une cabine publique (tous les appareils auditifs sont dotés d'une bobine d'induction, plus ou moins grosse suivant la taille de l'appareil). De fait, en mode "T", je n'entendais que mon correspondant au téléphone, et pas du tout les bruits ambiants de la rue... C'était génial !!
Par la suite, au premier renouvellement de mon appareil auditif, j'ai encore eu un Siemens... Le top !! Par la suite, au second renouvellement, j'aurai un Widex... Plus petit, plus compact, utilisant des piles format 13, qui me durent environ entre 1 semaine et 15 jours... C'est cet appareil là qui m'a lâchement lâché dernièrement, mais je suis content, il m'aura quand même fait 8 ans !!
Le problème avec le Widex, c'est que la bobine magnétique est trop petite, ce qui fait que je ne peux pas trop utiliser la position "T" pour les téléphones des cabines publiques (manque de puissance), par contre, ça marche à la perfection pour les établissements pourvus d'une boucle magnétique (certaines salles de cinéma par exemple). De plus, le Widex a la possibilité de combiner la position "T" avec la marche normale !
En clair, si je suis dans un endroit où une musique est diffusée uniquement par le biais de la boucle magnétique, en position "T+M", j'entends à la fois la musique et la voix de mes interlocuteurs... Une personne non appareillée n'entendrait que la voix des gens...
Donc, mon nouvel appareil sera un Widex... J'ai l'avantage de bien connaître l'engin, et je m'y suis habitué, quoique, des fois, avoir un appareil plus puissant utilisant des piles 675 ne serait pas fait pour me déplaire, bien au contraire...
Je me rends compte que j'avais commencé à parler des piles, et voilà que je suis en train de faire un roman !!! Bon, si vous arrivez jusqu'au bout, chapeau !! Je continue donc...
Dans les appareils auditifs, on trouve principalement 3 sortes : contour, intra-conque, intra-conduit (ces 2 derniers étant classés comme intra-auriculaires), et 2 catégories : analogiques et numériques.
Le contour d'oreille : c'est l'appareil que j'ai (en prêt) et que j'aurai (le neuf de chez neuf).
Il existe en analogique et en numérique, le numérique prenant une place de plus en plus importante sur le marché des prothèses auditives. c'est aussi l'appareil le plus vendu en neuf (60 % des ventes).
Le contour d'oreille est visible, mais cela ne me gêne pas, j'ai appris à surmonter cette relative difficulté... Maintenant, que l'on voie ou pas mon appareil, je m'en fous totalement...
Précision : mon appareil sera analogique. La raison ? J'ai une surdité sévère (pour ne pas dire profonde) qui dépasse les 80 %, et les appareils numériques sont conseillés pour les surdités légères et moyenne, ce qui n'est pas mon cas...
L'intra-conque : discrétion et numérique au menu...
Cet appareil se loge au creux du pavillon de l'oreille dont il épouse la forme, après prise d'empreinte...
D'une technologie similaire aux contours (en numérique, of course), il est discret, mais souvent difficile à régler, ce qui explique que ce type d'appareil soit le plus souvent télécommandé, et donc, horriblement cher !!
Astuce : ce type d'appareil, actuellement, n'a pas de bouton marche/arrêt, la mise en marche se faisant automatiquement au contact de la peau...
L'intra-conduit : miniaturisation et numérique à gogo...
Encore plus cher que le précédent, ce type d'appareil se loge directement dans le conduit de l'oreille, et on le retire grâce à un fil qui est relié à l'appareil (non visible sur la photo). Il permet surtout de corriger des surdités légères et moyennes, mais sa miniaturisation le rend délicat et difficile à régler, malgré ses excellentes restitutions sonores. C'est l'appareil "piloté" par excellence, qui est fourni systématiquement avec une télécommande, et dont le réglage ne se fait que par ordinateur (comme l'intra-conque d'ailleurs et les contours numériques).
Ces deux derniers modèles (intra-conque et intra-conduit) peuvent ne pas avoir de piles, mais plutôt un accu rechargeable par induction. Remarquez, vu le prix qu'ils coûtent, c'est pas du luxe, mais le luxe, c'est justement de pouvoir se payer un tel appareil (environ entre 1 830 € (12.000 F) et 3 050 € (20.000 F)).
Donc, j'aurai un contour d'oreille (j'y suis habitué) analogique, le numérique ne me convenant pas, pour les raisons suivantes :
- J'ai une perte "sèche" d'environ 85 dB, ce qui représente plus de 80 % de perte totale. Au-delà de 80 % de perte, les appareils numériques ne sont pas conseillés (note : je pourrais passer outre et en prendre un, mais vu le prix, je préfère m'abstenir...)
- Je suis tellement habitué à l'analogique qu'il faudrait que je me ré-habitue avec un numérique. Certains d'entre vous doivent penser que l'écoute avec un analogique et un numérique, c'est la même chose, et ben nan !! C'est même fondamentalement différent...
L'analogique, ce n'est ni plus ni moins qu'un amplificateur, sur lequel on règle les aigus et les graves, et la puissance restituée, rien de plus...
Le numérique, lui, possède un système d'exploitation (comme un ordinateur), et "décode" littéralement le son plusieurs millers (millions ?) de fois par seconde pour restituer la meilleure écoute (et entente) possible, ce qui implique des variations constantes dont peut s'accomoder une surdité légère ou moyenne, mais pas une sévère ou profonde. En clair, l'appareil numérique "s'adapte" continuellement à son environnement.
Pour une surdité sévère ou profonde, le niveau de restitution doit être constant, quelque soit l'endroit et le milieu acoustique, et c'est justement la base de l'analogique... ce qui ne m'empêche pas d'ôter volontairement mon appareil quand je me trouve dans un milieu trop bruyant ! Le silence (volontaire) fait du bien, parfois, alors que le silence involontaire (comme la "panne" que je subis) provoque des acouphènes désagréables, que seul le port de l'appareil avec la restitution du son font disparaître...
Bref, tout ça pour dire qu'il va falloir que j'aille lundi matin chez l'audio-prothésiste pour qu'elle me donne une pile en dépannage... Si vous avez lu jusqu'à la fin, bravo !!
Quant à moi, je vais me coucher... avec un avantage non négligeable : quand je dors, je n'entends plus "mes" acouphènes... ;))